C’est dans le vide de la pensée que s’inscrit le Mal, selon Hannah ARENDT.
« Guillaume, 17 ans, est arrêté. Il aurait violé une camarade de classe. Pour Laurence et Eric, c’est le choc : de l’incompréhension à la honte, de la colère et la culpabilité de n’avoir rien décelé d’anormal dans le comportement de leur fils. Les deux parents tentent d’affronter la tempête qui s’abat sur leur famille. Et si Guillaume, une fois remis en liberté et bien que sous contrôle judiciaire, recommençait ? Quelques mois plus tard, une nouvelle tragédie survient en effet. Guillaume commet une nouvelle fois l’irréparable. Un crime atroce dont les deux parents seront les témoins impuissants et complices involontaires. Laurence et Eric endossent leur rôle de parents… eux aussi à perpétuité ».
Pour son 18ème congrès, à partir du film « Parents à perpétuité », RAISONANCE propose une journée de formation sur les notions de pacte, de contrat, d’alliance et de complicité de déni(s) afin de comprendre les enjeux cliniques entre les auteurs, les victimes, les familles et les institutions, c’est-à-dire entre les groupes et les individus. « Où peut-on mettre sa haine ? », se demande René KAËS. En la déposant, probablement chez l’Autre, en créant paradoxalement un lien humain, pour dépasser la figure du monstre tout en interrogeant notre rapport au Mal. Dans une approche pluridisciplinaire et poly-professionnelle, nous aborderons la nécessité de transformer les objets détruits par l’Hybris et par un seul en objets d’espoir et de ‘mesure(s)’ pour la cohésion de la société.