Raisonance

Réseau pour la prise en charge coordonnée des auteurs et
victimes de violences sexuelles

Menu

L'association Raisonance :

L'association landaise Raisonance promeut la prise en charge coordonnée des auteurs et victimes de violences sexuelles.
Raisonance développe une dynamique de réseau où les acteurs de la Santé, de la Justice et du champ Socio-éducatif peuvent s'exprimer, s'entendre, créer un espace de travail commun dans le respect des fonctions et de l'éthique de chacun.

Qui sommes-nous ?

Un réseau de professionnels de la Justice, de la Santé et du champ Social qui œuvrent autour de la problématique de la violence. La violence est au cœur de toute société, la culture se révélant être le seul rempart contre toute violence aussi dévastatrice que la violence sexuelle.
Depuis quelques années, l'actualité judiciaire nous interroge sur les réponses à élaborer face à l'augmentation des plaintes en ce domaine, et, dès lors, nous place face à la "difficulté à penser" que suscitent ces questions.
Pour y remédier, nous avons entrepris depuis 2003 de développer une dynamique de réseau dans les Landes où les acteurs de santé, de justice et du champ socio-éducatif peuvent s'exprimer, s'entendre, créer un espace de travail commun dans le respect des fonctions et de l'éthique de chacun.

Ce que d'aucuns nomment un nouveau paradigme absolument nécessaire pour une prise en charge coordonnée et véritable des auteurs et victimes de violences sexuelles.<br /><br />

Objet de l’association :
- La prévention des passages à l’acte de violences sexuelles et de la réitération de ces actes
- L'organisation de la prise en charge coordonnée santé-justice-social des auteurs et victimes de violences sexuelles.
- Favoriser un lien avec un thérapeute, un travailleur social, voire un intervenant de la justice pour tout professionnel confronté à cette problématique.
- Construire et offrir une offre de formation initiale et continue à tous les professionnels.

La coordination de la prise en charge :
- Accompagnement thérapeutique coordonné. Il s’organise autour des différents partenaires que ce soit pour un auteur, une victime, ou un membre de la famille.
- Réunions de triangulation. Organisées deux fois par an, elles permettent aux partenaires engagés de formaliser les échanges et de coordonner les actions concernant les auteurs.

La formation
- Les études de cas favorisent les échanges pluridisciplinaires sur une situation. Elles peuvent porter en alternance sur une problématique concernant un mineur ou un adulte, une victime ou un auteur.
- Les soirées thématiques permettent d’approfondir des questions relatives à la prise en charge des auteurs ou victimes de violences sexuelles.
- Les colloques annuels sont organisés depuis 2006 à destination de tous les professionnels. Ils permettent sur un ou deux jours d’aborder la problématique des violences sexuelles en croisant les approches juridiques, médicales et sociales.
- Intervention dans des structures éducatives. Sur demande, il est possible d’intervenir dans les structures afin d’aider les équipes à optimiser leurs suivis des mineurs auteurs de violences sexuelles.

Laocoon : pourquoi le choix de cette sculpture grecque en tant que logo de l'association Raisonance ?
Cette illustration antique nous semble polysémique : tant en histoire de l’art, qu’en psychopathologie. D’un point de vue psychanalytique, elle représenterait l’enchevêtrement des hommes dans leur combat contre le monde des pulsions, entre Eros et Thanatos, entre générations – le père et ses fils, l’Œdipe ou l’AntŒdipe, entre le désir et la loi, à moins qu’on puisse y voir la représentation de la relation d’emprise dans l’inceste ou la pédophilie. Sur le plan de l’analyse interinstitutionnelle, la figure ternaire évoquerait le groupe, c’est-à-dire la mise en réseau entre les professionnels de la justice, de la santé et du champ socio-éducatif pour démêler un sujet délicat : celui des auteurs de violences sexuelles. La mise en place de ce réseau dans les Landes est l’objet d’une élaboration partenariale depuis 2001. Nous vous proposons cette figure allégorique du « groupe de Laocoon » pour appliquer ce postulat essentiel dans l’exercice de nos missions de service public : plus le passage à l’acte est violent, plus la réflexion des professionnels doit être complexe pour poser un traitement efficient. Au-delà de l’allégorie, nous pensons de façon pragmatique la nécessité du travail en réseau pluri-professionnel et pluri-disciplinaire, supposant un nouveau paradigme dit réticulaire (opposé au fonctionnement pyramidal) mesurant ainsi l’impact du traumatisme chez l’auteur et sa victime quand le champ de la perception entre en résonance avec la pulsion dans notre approche psychodynamique.

Dans la mythologie grecque, Laocoon (en grec ancien Laokóôn) est l'un des protagonistes de l'épisode du cheval de Troie. Le personnage de Laocoon a été popularisé par l'une des œuvres les plus célèbres de la sculpture grecque, un groupe le représentant, avec ses deux fils, aux prises avec les serpents.

Le groupe de Laocoon est sans doute l'une des statues les plus connues du musée du Vatican. Il est situé dans la cour de l'octogone, cœur du palais du Belvédère (actuel musée). Il a été trouvé au début du XVIe siècle, daté le 14 janvier 1506 au lieu dit des Sept Salles, sur l'Esquilin, vers le Colisée, près de la Domus Aurea, dans les ruines du palais de Titus. Pline l'Ancien en parle dans son Historia naturalis et Michel-Ange, l'un des premiers à voir la statue mise à jour, persuada immédiatement Jules II de la transférer au Belvédère.

Parmi les traits de perfection les plus frappants qui distinguent les productions des artistes grecs, il y a en un qui mérite une attention particulière, parce qu’on le remarque dans toutes les meilleures statues, et qu’il serait difficile de le rencontrer ailleurs : nous voulons parler de cette noble simplicité, de cette grandeur tranquille, qu’on admire dans les attitudes et dans les expressions. Comme le fond de l’océan reste calme et immobile pendant que la tempête trouble la surface, de même l’expression qui règne dans une belle figure grecque, peint une âme toujours grande et tranquille au milieu des secousses les plus violentes et des passions les plus terribles.

Ce caractère sublime de grandeur se fait remarquer dans toute sa beauté à travers les expressions touchantes de douleur qui se peignent sur le visage du fameux Laocoon, et dans les mouvements convulsifs de ses membres. La violence de ses tourments est imprimée sur chaque muscle, et semble enfler tous ses nerfs ; on la voit surtout exprimée avec une énergie singulière par la contraction de l’abdomen et des parties inférieures du corps ; cette expression est si vive, que le spectateur attentif partage une partie des souffrances dont elle est l’image : il n’y a cependant dans l’attitude et la physionomie de cette figure admirable aucun symptôme d’égarement ou de désespoir. On n’y aperçoit pas la moindre apparence de ce cri épouvantable que Virgile fait pousser à Laocoon dans ce moment terrible : l’ouverture de la bouche, trop petite pour exprimer un semblable cri, indique plutôt un soupir arraché par les angoisses de la douleur, mais à demi étouffé, ainsi que Sadolet l’a décrit.

Les souffrances du corps et l’élévation de l’âme se peignent dans tous les membres avec une égale énergie, et forment le caractère le plus grand, et le plus sublime contraste qu’on puisse imaginer.

Laocoon souffre, mais comme le Philoctète de Sophocle : son horrible situation déchire le cœur, mais nous inspire en même temps le désir d’être en état d’imiter sa confiance et sa magnanimité dans les malheurs qui peuvent nous arriver.

L’expression d’une âme forte et grande surpasse infiniment l’imitation de ce qu’on appelle la nature choisie. Pour donner au marbre ce caractère de grandeur, l’artiste doit l’avoir dans son âme, et ne peut le tirer que de là. La Grèce présenta souvent dans la même personne l’artiste et le sage, et le Métrodore n’est pas le seul modèle de cette heureuse union. La philosophie prêtait une main secourable aux beaux-arts, animait leurs productions des sentiments les plus nobles, et y soufflait pour ainsi dire, une âme supérieure à celle des mortels ordinaires.

On peut objecter que l’artiste aurait dû couvrir son Laocoon d’une draperie, afin d’observer la décence que semblait exiger son caractère de prêtre ; mais par là il aurait caché un grand nombre de beautés, et rendu moins frappante l’expression de la douleur. Bernin nous dit qu’en examinant attentivement cette fameuse statue, il avait observé dans la roideur de la cuisse l’effet que le venin du serpent commençait à produire. « Les attitudes et les mouvements dont la violence, le feu et l’impétuosité » sont incompatibles avec cette grandeur calme dont nous parlons, étaient regardés par les Grecs comme défectueux, et ce défaut s’appelait Parenthyrsis.
Le sujet du groupe est un épisode bien connu de la légende de la guerre de Troie, celui du cheval éponyme, décrit en détail par Virgile dans le chant II de l'Énéide.

Les Troyens voient un beau matin le camp grec déserté. Tout ce qui reste est un grand cheval de bois, offrande à Athéna. Les Troyens, intrigués, examinent la bête et s'interrogent : certains veulent faire entrer le cheval dans les murs de la ville, en gage de victoire, d'autres veulent le précipiter à la mer, le brûler ou au moins le fouiller. De la citadelle arrive alors Laocoon, prêtre de Poséidon (dieu de la mer), qui met en garde ses concitoyens contre les Grecs, déclarant au passage le fameux « timeo Danaos, et dona ferentes » (« je crains les Grecs, même lorsqu'ils offrent des présents »). Pour appuyer son propos, il lance un javelot contre le flanc du cheval (qui résonne, mais les Troyens ne se méfient pas). Des Troyens apportent alors Sinon, un esclave grec, qui prétend avoir été laissé là en même temps que le cheval en guise de sacrifice à Athéna pour réparer un sacrilège commis par les Grecs. Pour appuyer le récit du fourbe Sinon, viennent alors de la mer deux énormes serpents qui attaquent Laocoon, occupé à (se) sacrifier à Poséidon, ainsi que ses deux fils. Les Troyens pensent qu'Athéna (avec la complicité de Poséidon) défend le cheval qui lui a été consacré. Rassurés, ils font entrer le cheval dans la ville. On connaît la suite.
Le groupe de marbre a été réalisé par des sculpteurs rhodiens, Hagesandros, Polydoros et Athanadoros, probablement dans la première moitié du Ier siècle av. J.-C., sur commande de Titus, continuant les prétentions généalogiques de la gens Julia (cette famille, celle de Jules César, prétendait descendre de Vénus et d’Anchise via leur fils Enée). C’est la réplique d’un bronze un peu plus âgé (II ème s.).
La statue, située au musée du Vatican, frappe par sa grande vigueur expressive : le sculpteur a choisi le moment où les deux serpents ont étreint Laocoon et ses fils. L’un essaie de mordre Laocoon à la hanche, celui-ci tente de l’en empêcher, tandis que l’autre serpent a déjà mordu l’un de ses fils. Les deux enfants jettent en vain des regards suppliants sur leur père qui, absorbé par la lutte, ne les voit pas.

Organigramme de Raisonance

Président : Christophe SY-QUANG-KY
Vice-Présidentes : Aurélie ALBERT et Laure GUARATO
Secrétaire : Sylvie RAMIS
Trésorier : Claude MORIN

>> Consulter notre article Ne me touchez pas ! Comment rester psychologue face à une « haptophobie collective » ?